L’expression forme de gouvernement indique la manière dont les fonctions fondamentales d’un Etat sont divisées et organisées entre les divers organes constitutionnels. La forme de gouvernement, en effet, identifie la structure organisationnelle du pouvoir politique de l’Etat, répartie entre les organes du sommet, selon différents critères qui reflètent la manière de comprendre les relations entre les gouvernants et les gouvernés.

En fait, la caractéristique commune de tous les Etats démocratiques modernes est qu’au sommet de l’État il n’y a pas un seul organe, mais plutôt une pluralité d’organes qui ont des fonctions différentes. Le système qui vient d’être esquissé est le produit de l’évolution historique qui a suivi la chute de l’État absolu, d’abord en Angleterre, puis en France et, plus tard, dans d’autres pays européens. Au milieu du XVIIIe siècle, il a reçu une formulation théorique complète du philosophe français Montesquieu.

Ainsi, même aujourd’hui, cela constitue l’un des principes fondamentaux de la primauté du droit, et cette approche de la séparation des pouvoirs, telle qu’elle a été formulée et élaborée par Montesquieu, continue encore d’être à la base de toutes les démocraties modernes. Selon cette approche, trois pouvoirs différents sont distingués au sein du pouvoir politique.

Le pouvoir législatif, qui a comme fonction de promulguer les lois et à établir, par conséquent, les normes générales et abstraites auxquelles tous les citoyens doivent se conformer. Le pouvoir exécutif ou administratif, qui a comme fonction de réaliser concrètement les objectifs et les tâches que l’Etat propose, dans les limites et avec le respect de la loi. Le pouvoir juridique, qui a comme fonction de résoudre les conflits entre les citoyens selon la loi et à juger les violations des lois.